Les sabots
- anne morize
- 24 nov.
- 1 min de lecture

Elle arrive à ma porte, petite, les cheveux bouclés collés sur le front, ses pieds nus enfoncés dans des sabots trop grands. Elle vient de se lever, a traversé la route boueuse qui sépare nos deux maisons. Elle a à peine 3 ans, la couche pleine du pipi de la nuit. Elle ne me parle pas. Elle attend, le pouce collé dans la bouche, le t-shirt trop long et tâché, témoin de son petit déjeuner solitaire. Elle attend son ami, elle attend mon enfant.







